Une parole qui résonne...
Le fonds prouve que Jean-Pierre Siméon est un auteur protéiforme. Dans ses textes pour la jeunesse, par exemple La Mouche qui lit, il se plaît parfois à parodier de façon ludique les styles et les genres littéraires en offrant des florilèges de pastiches entre le roman, la poésie, l'essai ou le conte traditionnel. Ces mélanges audacieux créent des ouvrages pédagogiques utilisables en atelier.
...et qui prend forme sur scène
|
Poète mais aussi homme de théâtre et critique, Jean-Pierre Siméon a rédigé des articles dans la rubrique « Scènes du Off » de L'Humanité, pour le Festival d'Avignon, de 1995 à 2002. On trouve d'ailleurs dans ses archives diverses photographies de pièces jouées lors du festival. Le fonds d'archives de l'écrivain témoigne également du lien crucial entre poésie et théâtre dans son oeuvre personnelle. En effet, pour Jean-Pierre Siméon, c'est une évidence :
(Propos recueillis par Christine Monin et Sophie Brandstrom, "Jean-Pierre Siméon réveille les consciences" (24 septembre 2009) - La Vie n°334) |
|
|
Animé par cette philosophie d'un théâtre essentiellement poétique, Jean-Pierre Siméon regrette que la poésie soit exclue de la scène. Ainsi invente-t-il, aux côtés du metteur en scène Christian Schiaretti, une langue profonde que le lecteur peut s'accaparer. Si le théâtre est dans son essence poétique, il est aussi profondément politique. La poésie véhicule justement ce « dépassement du politique vers le mystère intérieur »* dont parle Laurent Terzieff à propos de la pièce Philoctète de Jean-Pierre Siméon, réécrite d'après Sophocle et inspirée de la sculpture L'Homme qui chavire de Giacometti.
*Propos recueillis et retranscrits par Jean-Pierre Jourdain, "Trois questions à Laurent Terzieff" (juin 2009).
Sa vie | Son oeuvre | Le fonds | Focus sur... |