Le fonds d'archives littéraires de Jean Vissouze se compose des manuscrits, tapuscrits corrigés et notes préparatoires autour de cinq de ses romans (La Croule, Le Jeu et l'enjeu, Le Puits du miroir - qui devint La Glace et le feu en 1963 - La Montée d'Orcines et Le Beau Gabriel, la procession) sur les six qu'il a publiés. Concernant le roman Ecir, seules des notes préparatoires (principalement autour de la signification du terme) sont présentes.
La relation épistolaire entre Jean Vissouze et sa femme est également représentée dans le fonds à travers une correspondance amoureuse s'étalant de 1929 à 1951.
Le couple était très lié, complémentaire et en symbiose intellectuelle. Ils se vouaient une grande admiration mutuelle et ne pouvaient vivre l'un sans l'autre. Suzanne, après la mort de son mari, se confia en ces termes, dans une lettre à Geneviève Jamet-Cortat (suite à l'article sur Jean Vissouze paru dans L'Auvergnat de Paris du 2 décembre 1978) :
"Comment pourrai-je vivre sans tout cela, sans ce salon hétéroclite que nous avions fabriqué à nous deux dans la fantaisie de hasards que nous aimions ». Leurs lettres sont belles, réalistes et criantes d’affection. Dans cette littérature épistolaire se tisse et détisse une relation amoureuse pleine de rêves, de retenue, d’espoirs de revoir l’être aimé rapidement, une variation sur l’intime où transparait une grande complicité intellectuelle. Ils s’échangent des conseils en matière de littérature, toujours avec la plus grande humilité et admiration. Ces lettres présentent un intérêt historique et sociologique. Cette correspondance est en concordance de temps avec celle d'Alexandre et Hélène Vialatte, elles ont des points communs, des acteurs de même génération, des écrivains de même culture, liés par une amitié de jeunesse.
Un dossier consacré à Suzanne Vissouze vient d'ailleurs compléter le fonds.
On y trouve son travail de traduction sur Collet des Tcherkesses d'Anne Collet (la correspondance, le manuscrit de sa traduction ainsi que le tapuscrit du texte original Illari) qui parut dans l'édition Corrêa en 1949, sous son nom de jeune fille « Suzanne Vallienne ».
Il contient également dix manuscrits de romans que l'on envoya au correcteur Monsieur E. Brisset, qui n'était autre qu'un pseudo utilisé par la femme de Jean Vissouze. Une correspondance vient compléter le fonds d'archives de Suzanne Vissouze avec des courriers requérant son avis, sa critique, des corrections ou des informations en tout genre.
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