La revue Conférence
Créée en 1995 par Christophe Carraud, ancien élève de l'École Normale Supérieure et agrégé de lettres, la revue Conférence a maintenant près de vingt ans d’existence.
Elle emprunte son titre à Montaigne «  Le plus fructueux et naturel exercice de notre esprit, c’est à mon gré la conférence… La cause de la vérité devrait être la cause commune  ».
Revue poétique, Conférence aborde différents thèmes tels que les visages de la terre, la transmission, la richesse, l’usage du temps, la démocratie, l’art contemporain, la beauté des corps ainsi que des sujets de réflexion autour du livre et la lecture (y compris numérique).
Cette aventure poétique est riche aujourd'hui de 35 volumes foisonnant de traductions, de réflexions politiques, de publications de textes parfois inédits d'écrivains et de penseurs du passé, méconnus ou/et essentiels, de gravures ou encore de photographies.
Ainsi, chaque numéro comporte un cahier thématique, un cahier de création (poésie, prose, essais d'auteurs français et étrangers, un cahier d'images (peinture, gravure, photographie), un cahier de traductions et un ou plusieurs inédits de grands auteurs disparus.
Chaque numéro fait l’objet d’un soin tout particulier de mise en page et de présentation avec une impression sur papier bible par Darantiere, l'un des maîtres de la typographie française et longtemps imprimeur de la Pléiade.
La revue est semestrielle, elle paraît au printemps et en automne avec le concours du Centre National du Livre et de la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Parmi ses 450 abonnés, la revue compte les prestigieuses universités de la Sorbonne, de la rue d'Ulm, l'Institut de France, la BNF, et les universités étrangères Harvard, Yale, Wartburg Institut de Londres, New York University, Université de Rome, Fribourg, etc.
En guise de prolongement littéraire et esthétique de la revue, Christophe Carraud a monté la maison d'édition Les Éditions de la Revue Conférence qui ont reçu en 2008 le Grand Prix de bibliophilie Jean Lurçat de l'Académie des Beaux-Arts.

Pascal Riou a publié à Cheyne (collection Verte) toute son œuvre poétique qui compte aujourd'hui une dizaine de titres.

Son activité poétique atteste de l'importance de la spiritualité pour lui.
En effet, Pascal Riou est issu de la longue et riche tradition des poètes chrétiens.
Très attaché à la terre et à la nature dans laquelle l'homme doit trouver sa place en harmonie, les quatre éléments sont autant de figures invoquées pour symboliser l’amour, le deuil, le combat et parfois l’osmose entre la lumière et la nuit, le temps qui passe, la vie, en somme. 

Sur ton visage la saison s’écaille
et toi, tu t’en vas dans l’air qui afflue
tout au bas du jour ;
mais tu ne sais qui de toi s’engage, là-bas,
vers la montagne telle un vent.
Plus loin les haies se couronnent de baies
à l’appel du ciel nouvellement baigné
luisant dans l’eau secrète
comme si, par le travers lumineux des arbres
un autre temps s’insinuait.
Dans ton regard s’élancent l’escapade
de la lumière,
l’embrun béni de la joie…
Vent d’Est,
la mer doit être par paquets, et merveille.

L'Appel, Le Jardin dispersé

Pascal Riou œuvre pour une poésie de la spiritualité humanisée et incarnée, une poésie qui s’inscrit dans le réel mais qui n’en est pas moins sacrée.

Pascal Riou est également le traducteur du poète américain W.S Merwin et cette activité essentielle éclaire singulièrement sa figure d'écrivain. « Écrivain de l’ombre », « homme invisible », « présence absente », le traducteur idéal doit effacer toute trace de son existence pour donner au lecteur l’illusion qu’il a accès directement à l’original. Truchement qui ne s’interpose pas entre la création et l’objet retraduit, le traducteur existe pour et dans la voix de l’autre, il se plie à un esprit, adopte une écriture comme on revêt un costume et permet in fine le rayonnement d’une œuvre, d’un univers.

Pourtant, une forme de symbiose a lieu car pour que la traduction soit bonne, vivante et inspirée, le traducteur doit pouvoir s’identifier à l’auteur, que ce soit moralement, intellectuellement, artistiquement ou psychologiquement.

La créativité ne saurait être complètement effacée et, parfois, le traducteur insuffle son esthétique propre ou s’inspire de ce qu’il traduit pour nourrir sa création personnelle. La poésie de W.S Merwin, surtout dans ses derniers recueils, est empreinte de philosophie bouddhiste et atteste de l’importance de la nature pour lui.

L’environnement fragile est sensiblement lié à la vie intérieure et intime du poète : une esthétique proche de celle du poète français.


BIBLIOGRAPHIE

Cordélia des nuées (1991)

La Gloire secrète (1993)

Il y a beaucoup de demeures (1997)

Le Jardin dispersé (2000)

Comme en un jour (2003)

États provisoires du poème III (2003)

Le Percheron l'aurige et les Grenouilles ou l'art des beaux livres (2002)

Cheyne, a French Publisher of Contemporary Poetry (2000)

BIBLIOPHILIE

Cordelia des nuées, collages d’Henriette Lambert (1990)

Quand on se lève, peintures de Jean-Pierre Schneider (1993)

Toujours courir, peinture de Jean-Pierre Schneider (1997)

De la nature des hommes, lithographies de Philippe Ségéral (2004)

Pour Dieu, disait le Roi, gravures de Ra’anan Levy (2008)

Pour Dieu, disait le Roi, texte de P. Riou et gravures de R. Levy

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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