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L'atelier de l'écrivain : les archives littéraires

 

 

La Bibliothèque du patrimoine de Clermont-Ferrand, soucieuse de valoriser le patrimoine écrit dont elle est dépositaire, vous propose de découvrir son riche fonds d'archives littéraires qui comprend les fonds de Jean Anglade, Christian Dedet, Amélie Murat, Henri Pourrat, Roger Quilliot, Pascal Riou, Jean-Pierre Siméon, Jean Vissouze et des éditions Cheyne.

Ces archives, collectées au fur et à mesure des années, témoignent de la diversité de la création littéraire française. Elles inscrivent aussi le parcours artistique des écrivains et éditeurs titulaires de ces fonds dans le territoire culturel de l'Auvergne, terre d'enracinement ou d'adoption.

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Les fonds

Bois de Marcel Nicaud dans le Petit ClermontoisLe fonds d'archives littéraires Amélie Murat contient de nombreux manuscrits des œuvres de la poétesse, que ce soit sa poésie, ses romans, nouvelles, contes ou ses récits et articles. Un dossier de correspondance (qui comprend des courriers auxquels s'ajoutent parfois des coupures de presse ou des documents que ses expéditeurs lui envoyaient) complète cet ensemble. S'y illustrent principalement les lettres qu'elle reçut d'Henri Pourrat qui la félicita pour ses distinctions littéraires. Des coupures de presse à propos de ses prix littéraires ou des études sur sa poétique ont également été collectées et sont présentes dans le fonds d'archives.
Un autre fonds d'archives distinct du premier se compose des documents déposés par le Cercle Amélie Murat. Ce fonds est constitué de documents qui concernent les activités du Cercle (conférences sur la poésie, récitals autour de la poésie et de la musique, liste de lauréats du Prix Amélie Murat, textes d'hommage à Amélie Murat, études et articles de presse divers, etc.) ainsi que des ouvrages récompensés du Prix Amélie Murat, prix francophone de poésie de la Ville de Clermont-Ferrand, de 1953 à 1976.

Sa vie Son oeuvre Le fonds Focus sur...
BIBLIOGRAPHIE

D'un cœur fervent (1908)

Le Livre de Poésie (1912)

Humblement, sur l'autel... (1919)

Le Sanglot d'Eve (1919)

La Bête divine (1919)

Bucoliques d'été (1920)

Le Sanglot d'Eve (1923)

Chant de minuit (1927)

Passion (1929)

Solitude (1930)

Le Rosaire de Jeanne (1933)

Chant de la Vie (1935)

Vivre encore (1937)

Poésie c'est délivrance (posthume)

Les œuvres d'Amélie Murat, poétiques comme romanesques, furent louées par les hommes de lettres de sa décennie et de nombreux jeunes poètes qui lui rendirent hommage (Alfred Prody et François-Paul Raynal par exemple). Le salon littéraire qu’elle tenait à Royat l’inscrit encore davantage dans sa terre d’écriture auvergnate.

La poésie féminine auvergnate ou d’inspiration auvergnate au temps d’Amélie Murat est très riche, de nombreuses femmes conquirent leur place dans un monde des Lettres très masculin à cette époque.

Citons quelques poétesses qui connurent de manière intime ou épistolaire Amélie Murat : Emilie Arnal, Simone d’Arverne, Laure Ferry De Pigny, Henry Franz, Blanche Messis, Hélène Morange, Marguerite Perroy, Cécile Sauvage, Marguerite Soleillant, Marie-Louise Vert, Marie-Louise Vignon, Marthe Boissier, Solange Planat qui sous son nom de jeune fille (Solange Robert) obtint le prix Amélie Murat en 1968 ou encore Marcelle-Anne Trébor. Amélie Murat fut comparée aux poétesses prestigieuses Anna de Noailles et Marie Noël.

Les poètes et critiques décelèrent du Lamartine dans ses premiers recueils et l’influence profonde du poète symboliste Albert Samain.

Mais, avec le temps, sa poésie mûrit et atteignit une forme bien personnelle. « Dernière des romantiques » à certains égards, la force et la passion étonnantes qu'elle met en vers font d'elle la poétesse tourmentée par excellence.

L'amour, tourment de l'âme

Les années 1920 sont une décennie charnière pour la poésie d'Amélie Murat. Elle doit faire face à une cruelle déception amoureuse qui inspire ses écrits (Le Sanglot d'Eve) et rend impossible, à l'avenir, tout autre attachement amoureux. Cette désillusion constitue la source du lyrisme des futurs recueils de la poétesse et sera douloureusement accentuée par la perte de sa sœur Jeanne, dont elle fait son deuil six ans après avec Le Rosaire de Jeanne.

Jusque tardivement, de 1923 à 1930, sa vie sentimentale tourmente toujours son âme de poète (Chants de Minuit, Passion) et elle aime à décrire les amertumes de son cœur dans Solitude. Son existence pénible a eu d'énormes conséquences sur son œuvre. Sans cette expérience du chagrin, la poétesse aurait sans doute puisé dans une autre inspiration. En effet, malgré les deuils qui assombrissent sa jeunesse, elle exprime beaucoup de joie dans ses premiers recueils D'un cœur fervent et Le Livre de la poésie. La guerre qui éclate parachève son désespoir latent et le fait imploser, ce qu'elle relate dans Humblement, sur l’autel…

Elle exorcise dans le poème « Berceuse pour l'enfant qui n'existe pas » sa tristesse de ne pas pouvoir donner la vie :

Mon enfant adoré que je n'ai jamais eu,
Ma rose, mon bourgeon, ma perle, mon Jésus,
Dans l'ombre insomnieuse et craintive où la femme,
D'un geste égalisé comme un rythme de rame,
Berce la barque blanche où son fils est blotti,
Moi, je te serre au creux le plus chaud de mon âme :
Mon enfant... ma beauté, mon souffle... mon petit !

 

Elle éprouve la tentation de renier Dieu, comme recours ultime contre une douleur injuste, surtout après la mort de Jeanne, se sentant délaissée, mais elle y revient finalement :

Moi qui toujours oscille, étrangement sincère
-Car c'est leur double part qu'ose exiger mon vœu -
Du terrestre au divin, de la rose au rosaire
Et, ne pouvant trahir mon culte ou ma misère,
Mets mon humble péché sous la garde d'un Dieu...

Ses amours malheureuses (passion, fraternité et maternité lui sont arrachées) devinrent finalement sa raison de vivre puisque ce furent ses raisons d’écrire.
Les années 1920 sont donc aussi douloureuses que fécondes pour Amélie Murat.
Même si le temps qui passe parvient à l'apaiser et qu'elle trouve la sérénité lors des dernières années de sa vie, la blessure demeure ouverte et profonde, la douleur éternelle.


Entre lyrisme émerveillé et lamentation mélancolique

En 1920, le recueil Bucoliques d'été est couronné par l'Académie Française et obtient le prix François Coppée. Dans la même période, Amélie Murat publie deux romans La Maison heureuse et Le Rosier blanc.
Ces œuvres attestent de l'importance de la nature pour la jeune poétesse et d'une certaine quiétude et indolence à cette époque de sa vie, même si ses angoisses sont déjà palpables.


Volets clos. De l'or flue à travers chaque lame,
Glisse entre mes cils joints, m'éblouit jusqu'à l'âme...
J'entends sur le jour las bourdonner la chaleur,
Comme une abeille folle autour d'un champ de fleurs.
La tranquille maison que sa pénombre isole,
Est fraîche comme un fond renversé de corolle.

Extrait de "Sieste dorée", Bucoliques d'été (1920)

Ses vers ont une beauté classique, ils sont rigoureusement construits mais préservent une certaine souplesse et sensibilité féminine sans jamais être précieux.
Amélie Murat a le sens des associations, elle unit ainsi des images et des sonorités. Elle concilie les émois du cœur et les mouvements de la nature dans un rythme poétique qui se déploie amplement mais sans emphase. Elle (se) donne tout en retenue.

J'ai pour les animaux, captifs ou vagabonds,
Faibles ou forts, charmants ou laids, méchants ou bons,
Le cœur tout fraternel de Saint François d'Assise...
Et sous un ciel baigné de lumière et de brise,
Pareil au ciel d'Ombrie, où le Poverollo
Lorsqu'il marchait, pieds nus, exhortant sa sœur l'Eau,
Discernait un reflet de l'angélique fête,
Je les voudrais voir vivre en une paix parfaite.


Extrait du poème « Frères ennemis », Livre de poésie (1912)

Un fort contraste est à noter dans la poésie d'Amélie Murat entre l'avant et l'après première guerre mondiale.
Sa poésie s'affirme et il semble qu'il n'existe aucun palliatif à sa blessure, aucun substitut à sa douleur ; toute consolation ne serait que simulacre face à la virulence de son chagrin. Son recueil posthume, Poésie, c'est Délivrance (1944) explique que sa lamentation mélancolique est le truchement par lequel elle accède à l'apaisement, avec l'image de l'oiseau blessé et enfermé qui prend son envol.

Je n'écris pas pour vous, les heureux, les tranquilles

Je n'écris pas pour vous, les sages, les ascètes

Quand je crée à ce prix mon tragique poème
Il me semble qu'enfin la cage va s'ouvrir
Du grand oiseau blessé que je porte en moi-même
Et provoque et pourchasse et regarde souffrir,
Et qu'il va s'envoler, puisqu'il ne peut mourir.


Le dernier livre qu’elle publia de son vivant Vivre encore (1937) met aussi en avant cet élan de vie authentique, profond et courageux malgré le malheur qui l'accabla toute sa vie :

Mais c'est la Vie encor qui nous octroie,
Comme un retour de flamme et de chaleur,
Cette embellie où l'automne est en fleur,
Ce jour de grâce où le cœur est en joie !

 

Sa vie
Son oeuvre
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Focus sur...

Amélie MuratAmélie Murat est née le 19 décembre 1882 à Chamalières. Orpheline très jeune (sa mère décède en 1884 et son père en 1888), Amélie est éduquée avec sa sœur aînée Jeanne par leur grand-mère maternelle puis elle rejoint l’école du Couvent Notre-Dame de Chamalières. À partir de 1903 qui marque la disparition de leur grand-mère maternelle, les sœurs Murat séjournent à Paris chez leur oncle M. Filz.

En 1907, Amélie Murat a déjà lu Huysmans, Gabriele d’Annunzio, Pascal, Tagore ou encore Georges Rodenbach. Quelques années plus tard, elle rencontre Henri de Régnier, Pierre de Bouchaud, Frédéric Plessis et Gandilhon Gens-d’Armes qui l’introduisent dans les milieux littéraires parisiens. C’est à cette époque que paraissent ses premières poésies : D’un cœur fervent en 1908 et Le Livre de poésie en 1912. Les deux sœurs passent toute la première guerre mondiale à Paris durant laquelle Amélie sera atteinte de la grippe espagnole qui la laissera extrêmement affaiblie.

En 1919, lors de sa convalescence à Mulhouse, elle écrit de nouveaux textes poétiques comme Humblement, sur l’autel… , Le Sanglot d’Ève et La Bête divine.

Jeanne MuratSa sœur Jeanne qu’elle surnommait son « Ange gardien » décède le 6 novembre 1926 près de Riom.

De 1926 à 1930 les recueils se succèdent : Les Chants de Minuit sont couronnés par l'Académie Française et obtiennent le Prix Jules Davaine, s'ensuit la publication de Passion puis de Solitude, également couronné par l'Académie Française et qui obtient le Prix Jean Moreas. Mais c'est véritablement en 1933 avec Le Rosaire de Jeanne qu'elle met son deuil en poésie avec ce recueil entièrement consacré à la mémoire de sa soeur.

En 1931, Amélie bénéficie d’une opportunité offerte par M. et Mme Rouzaud de Royat. Ils lui confient la direction de leur librairie La Plume d’Or dans le parc thermal de Royat. À la faveur de la renommée nationale et internationale de la station et bénéficiant de la fidélité et de l’admiration de ses relations parisiennes, Amélie Murat convertit ce lieu en un salon littéraire où l’on retrouvait le haut du pavé lettré de Clermont et d'ailleurs : Pierre de Nolhac, Jean Ajalbert, Maurice Maeterlinck, Paul Bourget, Henri Pourrat, Anna de Noailles ainsi que des peintres et dessinateurs qui y exposaient, notamment Maurice Busset.

Le 12 janvier 1932, elle est faite chevalier de la Légion d’Honneur et elle reçoit en 1935 de la Société des Gens de Lettres le Prix de la Fondation Henri Bergson pour l’ensemble de son œuvre.

Suite à une congestion pulmonaire survenue en 1933, Amélie Murat doit passer ses derniers hivers à Vence dans le Midi. Elle y écrit Du bonheur quand même, roman resté inédit.

En 1938, son état de santé s’aggravant encore, elle est admise au sanatorium de Montferrand. Après une vaine tentative de guérison, le pneumothorax ne donne pas les effets escomptés et la poétesse décède le 8 mars 1940 à l’hôpital Sabourin de Montferrand puis est inhumée au cimetière de Chamalières. Une stèle blanche dans le parc de Royat fut sculptée en 1956 par Jane Blanchot, sur commande du « Cercle Amélie Murat ». Le socle porte une plaque en bronze où sont inscrits les vers suivants :

Je ne sais que le mot de mon propre silence
Et cet autre infini qui commence
A l’assouvissement limité du désir

En 1943, Hélène Angeletti, une proche de la poétesse, fonda le Cercle Amélie Murat et, dix ans plus tard, le Prix de Poésie Amélie Murat vit le jour. Il est décerné chaque année pour perpétuer le souvenir de la poétesse.

Photographie d'Amélie Murat, 1909Portrait dessiné d'Amélie Murat Portrait dessiné d'Amélie Murat par Mallart-Marion

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Le Secret du Dr Bougrat : du fait divers à la postérité littéraire

Couverture Le Secret du Dr Bougrat, Paris, Phébus-Libretto, 2000, 467 p.

 

Si les exploits de l’emblématique bagnard Papillon n’ont plus de secret pour personne, ceux du docteur Bougrat, en revanche, restent auréolés de mystère.

Dans Le Secret du Dr Bougrat, Christian Dedet lève le voile sur cette affaire et sur la destinée incroyable de cet homme.

Médecin à Marseille, le docteur Pierre Bougrat est accusé du meurtre de l’encaisseur Jacques Rumède, un de ses anciens camarades de la Grande Guerre qu'il soignait et dont le corps en décomposition fut retrouvé chez lui en 1925. Condamné sans preuve, Bougrat est envoyé au bagne de Cayenne le 12 septembre 1927 et parvient à s’en évader en 1930. Au terme d'un périple éprouvant, il s'établit au Vénézuéla, sous la dictature de Gomez. Il trouve alors la sérénité en exerçant sa profession, à la manière d’une expiation, auprès des démunis qu’il soigne gracieusement. Il devient alors un mythe, presque un saint. Il épouse Magdalena Strochia qui lui donne quatre enfants et meurt en 1962, à l’âge de 73 ans, sans avoir vu son procès révisé.

Dans son récit, Christian Dedet innocente le docteur Bougrat en optant pour l’accident thérapeutique plutôt que l’assassinat. Il défend l’honneur bafoué du médecin mais son récit demeure objectif et neutre, sans jamais verser dans la morale édificatrice.

L’écrivain raconte cette évasion à la manière d’une odyssée : les rencontres dépaysantes se succèdent, de celles avec les orpailleurs à celles avec les Indiens, sans oublier les chasseurs de papillons.

Me dire, me répéter qu'en moi ils ont tué la réputation, l'apparence sociale, ce qu'ils croyaient être l'honneur... Ils n'auront pas ma peau.

Le Secret du Dr Bougrat - Citation de Pierre Bougrat pendant sa traversée vers le bagne

 

Sur les pas du Docteur Bougrat

Une enquête vivante

A partir de l'une des plus retentissantes affaires de l'entre-deux-guerres, l’auteur de La Mémoire du fleuve s'est livré à une enquête minutieuse sur les traces du docteur Bougrat jusqu’à parvenir à retracer son itinéraire véritable. Cet important travail de recherche sur l'époque de la France des bagnes est préservé dans ses archives et témoigne d'un parcours exceptionnel tout en attestant de la nécessité du matériau documentaire comme base de création pour ce projet littéraire.

Pendant l'élaboration de l'oeuvre, Christian Dedet investit des lieux où Pierre Bougrat séjourna pendant sa "cavale" (Venezuela, villages Wayanas d'Aloïké et d'Emboula Soula du Haut Maroni, etc.) et y a récolté des informations essentielles, notamment sur la réputation du docteur. Il a aussi échangé des courriers avec un médecin exerçant en Guyane au moment de l'évasion de Bougrat, qui lui relata, d'après les rumeurs les plus plausibles, le parcours du fugitif.

Il s'est procuré une copie de Sottavento, le livre du Dr "Pedro" Bougrat et a eu l'occasion d'explorer des archives familiales et privées consacrées à l'affaire.


Un "secret" dépouillé


Christian Dedet a eu recours à de nombreuses autres sources, à commencer par des revues de médecine (Histoire de la Médecine), certainement pour valider l'innocence du docteur. Il a obtenu des documents institutionnels et juridiques comme le « Dépôt des condamnés aux travaux forcés » du Ministère des Colonies, qui l’ont renseigné sur le passage du docteur au bagne (conduite, instruction, caractère, profession exercée pendant sa détention).

Christian Dedet a investi le support audio pour mener à bien son enquête sur Pierre Bougrat. Ses archives comportent des cassettes d'un entretien avec Guy Girault, ami de Christian Dedet et demi-frère de Géraldine, comtesse hongroise qui devint reine d'Albanie de 1938 à 1939 - Joséphine Dedet, la fille de l'écrivain, lui consacra d'ailleurs la biographie Géraldine, reine des Albanais en 1997. Cette discussion renseigne l'écrivain sur la vie au Vénézuéla, telle que Pierre Bougrat avait pu la connaître. En voici quelques extraits :

G. Girault parle de la vie au Vénézuéla

- G. Girault parle du Venezuela

G. Girault décrit Pierre Bougrat et son cabinet médical

- G. Girault décrit Bougrat

G. Girault parle de Pierre Bougrat et de sa douleur quant à sa condamnation injustifiée

- G. Girault parle de la condamnation de Bougrat

G. Girault évoque le ressentiment de Bougrat vis-à-vis des Français

- G. Girault parle du rapport de Bougrat aux Francais


Le fonds d'archives indique également que l'écrivain s'est longuement documenté sur la vie au bagne dans la France de 1930 en consultant des livres de l'époque consacrés plus précisément à l'abus de pouvoir des surveillants du bagne de Cayenne, à l'instar d'Un Médecin au bagne (1930) du Dr Louis Rousseau ou encore Bagne (1935) de Mireille Maroger.

 

 

Une grande partie du fonds est composée de coupures de presses. Il s’agit d’articles de journaux d'époque relatant l’avancée de l’affaire aux Assises – articles fonctionnant à la manière d'un feuilleton à suivre – mais aussi d’articles plus récents, jusqu’aux polémiques avec la fille de Jacques Rumède persuadée que Bougrat était bel et bien coupable.


C'est une affaire passionnante, entre justice partiale, enfer carcéral et vie d'aventurier, que nous fait revivre Christian Dedet dans ce roman, et dont les archives constituent les coulisses de la création.

 

Sa vie
Son oeuvre
Le fonds
Focus sur...

Christian Dedet a fait don de ses archives à la Bibliothèque du Patrimoine en 2005 et a complété ce don en 2012.
Le fonds est remarquable par son ampleur.

On y trouve de nombreux documents personnels (cahiers d'écolier, bulletins de notes, diplômes, carnets de voyages, de souvenirs, journaux, correspondance personnelle, etc.) auxquels s’ajoute l'ensemble du travail d'écriture de l'écrivain : ses manuscrits, y compris d'œuvres inédites comme De Beyrouth à l'Euphrate, Le Voyage au Proche-Orient (1955) ou Les Effarés (1956), de multiples tapuscrits, des exemplaires des différentes éditions de ses œuvres, les manuscrits de ses articles rédigés dans le cadre de son abondante collaboration avec des revues et journaux littéraires.

De nombreuses recherches (historiques, ethnographiques, sociales – parfois collectées sur des supports audio) alimentent le fonds et témoignent de l'important travail de documentation qui nourrit chacune des œuvres de Christian Dedet.

Pour finir, sa correspondance professionnelle ainsi que les dossiers éditoriaux et dossiers de presse autour de chaque œuvre complètent le fonds.


 

Sa vie
Son oeuvre
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Christian Dedet a fait don de ses archives à la Bibliothèque du Patrimoine en 2005.

Le fonds est remarquable par son ampleur.

On y trouve de nombreux documents personnels (cahiers d'écolier, bulletins de notes, diplômes, carnets de voyages, de souvenirs, journaux, correspondance personnelle, etc.) auxquels s’ajoute l'ensemble du travail d'écriture de l'écrivain : ses manuscrits, y compris d'œuvres inédites comme De Beyrouth à l'Euphrate, Le Voyage au Proche-Orient (1955) ou Les Effarés (1956), de multiples tapuscrits, des exemplaires des différentes éditions de ses œuvres, les manuscrits de ses articles rédigés dans le cadre de son abondante collaboration avec des revues et journaux littéraires.

De nombreuses recherches (historiques, ethnographiques, sociales – parfois collectées sur des supports audio) alimentent le fonds et témoignent de l'important travail de documentation qui nourrit chacune des œuvres de Christian Dedet.

Pour finir, sa correspondance professionnelle ainsi que les dossiers éditoriaux et dossiers de presse autour de chaque œuvre complètent le fonds.